
L’objectif de ces agressions combinées est d’empêcher l’Iran d’avoir l’arme nucléaire. Les États-Unis autorisent, par contre, l’Inde, le Pakistan et Israël à la détenir. L’impérialisme américain s’en est servi contre la population civile de deux villes au Japon en 1945. Au-delà, il s’agit de reconfigurer, au compte de la puissance régionale israélienne et de la plus forte puissance impérialiste, l’équilibre des forces au Proche-Orient.
Les attaques actuelles sont liées au terrorisme de masse et à l’épuration ethnique qu’Israël conduit dans la bande de Gaza et la Cisjordanie, à son immixtion au Liban et en Syrie et à la longue escalade contre l’Iran accompagnée de multiples opérations terroristes contre des physiciens, des gouvernants, des généraux, des diplomates… Les États-Unis ne sont pas un « médiateur », n’agissent pas comme une « puissance stabilisatrice » mais sont une force impérialiste plongée dans la rivalité inter-impérialiste mondiale. Par conséquent, l’État étasunien profite de sa supériorité militaire pour tenter de consolider son emprise sur la région et ses ressources. Depuis des décennies, Israël est son poste avancé, quelle que soit l’aile du sionisme aux commandes d’Israël, peu importe le parti qui occupe la Maison blanche.
Le sionisme ne se réduit pas au partenariat avec l’impérialisme dominant. C’est un projet colonial depuis sa conception, confirmé dès la proclamation d’Israël et la première Nakba de 1948, conduites par le Parti travailliste et la centrale syndicale Histadrout. Israël poursuit ses propres buts, tout en constituant un atout pour les États-Unis face aux risques de révolution sociale du Proche-Orient et aux ambitions des puissances rivales (Chine, Russie…) dans la région.
L’impérialisme, ses guerres et ses crimes, ne sont pas un accident de l’histoire, mais une phase inévitable du capitalisme. À notre époque, les principaux États bourgeois se partagent la planète, les groupes capitalistes transnationaux s’appuient sur eux pour garantir les débouchés, les ressources et des zones stratégiques. Ils recourent pour cela à tous les moyens à leur disposition, dont les droits de douane, l’espionnage, la menace, la guerre…
La classe dominante perse se révèle incapable de préserver réellement l’indépendance du pays, sans parler de libérer la Palestine, parce qu’elle redoute encore plus les masses laborieuses que les puissances impérialistes. Tant la pression militaire sur les impérialismes occidentaux (exercée par l’enrichissement de l’uranium) que le prétendu « Axe de la résistance » (basé sur la religion) viennent d’échouer.
Les communistes internationalistes sont toujours du côté des masses opprimées (prolétaires, femmes, travailleurs du secteur informel, paysans pauvres, étudiants, minorités nationales…) contre la bourgeoisie perse, qu’elle soit monarchiste ou théocratique.
Cependant, les travailleurs de tous les pays rejettent la prétention de l’État bourgeois américain de décider qui peut accéder à l’arme nucléaire ou qui doit gouverner l’Iran. Comme les expériences antérieures de l’Irak, de la Libye et de l’Afghanistan l’ont montré, les interventions militaires des puissances impérialistes occidentales n’ont pas assuré la libération et la démocratie, mais la réaction et le chaos.
Dans tous les cas d’une attaque impérialiste (sanction, blocus, bombardement, etc., les communistes internationalistes se situent aux côtés de la nation opprimée, se prononcent pour la défaite militaire de l’agresseur, sans donner pour autant de soutien politique au régime.
Dans le monde entier, y compris aux États-Unis et en Israël, front unique ouvrier pour :
- Non à toute agression sioniste et étasunienne contre l’Iran !
- Arrêt du génocide à Gaza ! Troupes sionistes, hors de Gaza, de la Cisjordanie, du Liban et de la Syrie !
- Levée du blocus de la bande de Gaza par Israël et l’Égypte ! Fin du blocus de l’Iran et de Cuba !
- Retrait de touts les troupes impérialistes du Proche-Orient et de la mer Méditerranée ! Fermeture de toutes les bases américaines, britanniques, françaises ou russes !
- Bloquer les fournitures d’énergie et d’armement à Israël ! Les travailleurs de Casablanca et de Tanger (Maroc), de Gênes et de Salerne (Italie), de Fos (France) montrent la voie.
Pour sauver les travailleurs migrants et les réfugiés, pour arrêter les guerres réactionnaires contre l’Iran, la bande de Gaza, l’Ukraine…, pour en finir avec l’oppression nationale (Palestiniens, Kurdes, Cachemiris…), la classe ouvrière doit prendre le pouvoir à la minorité capitaliste qui entraine le monde dans le militarisme, la catastrophe écologique et la barbarie.