En 2014, les combattants kurdes étaient salués dans les pays occidentaux comme des héros luttant contre l’organisation terroriste connue sous le nom d’État islamiste-Daech. Largement armés par l’OTAN et principalement par l’impérialisme américain (à juste titre, sans aucune protestation de la part des pacifistes que l’on entend aujourd’hui ou des pro-Poutine), ils étaient en première ligne dans cette guerre. Peu ont protesté contre la décision ultérieure (à notre avis totalement erronée) de l’YPG-PYD, la branche syrienne du PKK turc, de continuer à se battre non seulement avec leur appui matériel mais aux côtés des troupes américaines.
En 2015, pour conserver la Turquie dans l’OTAN, Trump a autorisé l’invasion militaire décidée par Erdogan du nord de la Syrie, destinée à évincer le PKK-YPG. Erdogan avait de 2012 à 2015 financé et hébergé les bandes islamistes de Syrie (en particulier Al-Nosra lié à Al-Qaida).
Aujourd’hui, tout ceci est oublié au nom de l’affrontement avec l’impérialisme russe. En mai, le gouvernement réformiste de Suède (SAV, Parti social-démocrate) et le gouvernement front populiste de Finlande (SDP-Kesk-Vihr-Vas-SFP) ont décidé de rejoindre l’OTAN. L’État turc a mis des conditions. Le 29 juin, le sommet de Madrid de l’OTAN a accepté leur demande. Grâce à Biden, Erdogan recevra toutes les armes qu’il veut, la Suède et la Finlande entreprendront de renoncer à défendre les réfugiés politiques (des listes de personnes à expulser sont en cours d’élaboration).
Notre condamnation de cet accord criminel est sans appel. L’extension et le renforcement de l’OTAN prennent place dans le cadre d’une confrontation mondiale, et demain peut-être d’une guerre ouverte, entre les vieilles puissances impérialistes dirigées par les États-Unis et le nouveau bloc impérialiste Chine-Russie né de l’effondrement et de la transformation capitaliste des anciens régimes staliniens.
Face à cette situation où l’affrontement réel a lieu entre les bourgeoisies capitalistes des deux blocs, nous, comme léninistes conséquents, nous prononçons pour le défaitisme révolutionnaire bilatéral et la transformation de l’affrontement impérialiste en guerre civile et en révolution socialiste.
Mais, toujours parce que léninistes, nous savons distinguer entre les puissances impérialistes et les États et les nations qui ne le sont pas. C’est pourquoi nous sommes inconditionnellement du côté du peuple kurde contre tous ses ennemis, qu’ils s’appellent Erdogan, Assad, Fatah al-Cham (ex-Al-Nostra) ou État Islamique-Daech, pour son droit de se défendre en s’armant par tous les moyens possibles.
de la même manière que nous continuons à soutenir l’Ukraine dans sa lutte pour défendre son indépendance nationale contre la tentative de l’oligarchie russe de la détruire.
Nous le faisons sans apporter le moindre soutien politique aux dirigeants de ces États ou nations et toujours dans la perspective de la révolution socialiste.
Bien sûr, nous faisons une différence entre le gouvernement Zelensky et une organisation petite-bourgeoise radicale comme le PKK. Mais nous ne soutenons pas les mesures sociales du PKK-PDY-YPG nationaliste, son culte du chef (Abdullah Ocalan), ses mesures anti-arabes dans le mini-État du Rojava et ses compromis avec l’impérialisme américain.
Cependant, cela n’enlève rien au fait que la défense d’une nation agressée et opprimée est un devoir dans tous les cas, y compris celui de l’Ukraine, comme le fit la Russie révolutionnaire en 1920 pour la Turquie dominée du bourgeois Kemal contre la Grèce soutenue par l’impérialisme anglais.
29 juin 2022
Collectif révolution permanente (Autriche, Espagne, France, Turquie)
Comité provisoire pour la reconstitution de l’Opposition trotskyste internationale
Partito Comunista dei Lavoratori (Italie)
En 2015, pour conserver la Turquie dans l’OTAN, Trump a autorisé l’invasion militaire décidée par Erdogan du nord de la Syrie, destinée à évincer le PKK-YPG. Erdogan avait de 2012 à 2015 financé et hébergé les bandes islamistes de Syrie (en particulier Al-Nosra lié à Al-Qaida).
Aujourd’hui, tout ceci est oublié au nom de l’affrontement avec l’impérialisme russe. En mai, le gouvernement réformiste de Suède (SAV, Parti social-démocrate) et le gouvernement front populiste de Finlande (SDP-Kesk-Vihr-Vas-SFP) ont décidé de rejoindre l’OTAN. L’État turc a mis des conditions. Le 29 juin, le sommet de Madrid de l’OTAN a accepté leur demande. Grâce à Biden, Erdogan recevra toutes les armes qu’il veut, la Suède et la Finlande entreprendront de renoncer à défendre les réfugiés politiques (des listes de personnes à expulser sont en cours d’élaboration).
Notre condamnation de cet accord criminel est sans appel. L’extension et le renforcement de l’OTAN prennent place dans le cadre d’une confrontation mondiale, et demain peut-être d’une guerre ouverte, entre les vieilles puissances impérialistes dirigées par les États-Unis et le nouveau bloc impérialiste Chine-Russie né de l’effondrement et de la transformation capitaliste des anciens régimes staliniens.
Face à cette situation où l’affrontement réel a lieu entre les bourgeoisies capitalistes des deux blocs, nous, comme léninistes conséquents, nous prononçons pour le défaitisme révolutionnaire bilatéral et la transformation de l’affrontement impérialiste en guerre civile et en révolution socialiste.
Mais, toujours parce que léninistes, nous savons distinguer entre les puissances impérialistes et les États et les nations qui ne le sont pas. C’est pourquoi nous sommes inconditionnellement du côté du peuple kurde contre tous ses ennemis, qu’ils s’appellent Erdogan, Assad, Fatah al-Cham (ex-Al-Nostra) ou État Islamique-Daech, pour son droit de se défendre en s’armant par tous les moyens possibles.
de la même manière que nous continuons à soutenir l’Ukraine dans sa lutte pour défendre son indépendance nationale contre la tentative de l’oligarchie russe de la détruire.
Qu’est-ce qu’une annexion ? Il est aisé de se convaincre que l’opposition aux annexions se ramène à la reconnaissance du droit des nations à disposer d’elles-mêmes, ou bien elle repose sur une phraséologie pacifiste qui défend le statu quo et est hostile à toute violence, même révolutionnaire. Une telle position est foncièrement fausse et inconciliable avec le marxisme, (Lénine, La révolution socialiste et le droit des nations à disposer d’elles-mêmes, février 1916).
Nous le faisons sans apporter le moindre soutien politique aux dirigeants de ces États ou nations et toujours dans la perspective de la révolution socialiste.
Bien sûr, nous faisons une différence entre le gouvernement Zelensky et une organisation petite-bourgeoise radicale comme le PKK. Mais nous ne soutenons pas les mesures sociales du PKK-PDY-YPG nationaliste, son culte du chef (Abdullah Ocalan), ses mesures anti-arabes dans le mini-État du Rojava et ses compromis avec l’impérialisme américain.
Cependant, cela n’enlève rien au fait que la défense d’une nation agressée et opprimée est un devoir dans tous les cas, y compris celui de l’Ukraine, comme le fit la Russie révolutionnaire en 1920 pour la Turquie dominée du bourgeois Kemal contre la Grèce soutenue par l’impérialisme anglais.
- Non à l’accord criminel d’élargissement de l’OTAN
- Aucune arme pour le régime réactionnaire de Erdogan
- Bas les pattes devant les réfugiés kurdes en Suède et en Finlande
- Les terroristes, ce n’est pas le PKK mais l’OTAN et l’OTSC (alliance militaire entre la Russie et les pays satellites)
- Inconditionnellement pour la dissolution des deux blocs militaires
- Retrait des troupes turques, syriennes et iraniennes des territoires kurdes
- Pour le droit inconditionnel du peuple kurde à son autodétermination
- Pour le droit à un Kurdistan indépendant, unifié et socialiste dans le cadre d’une fédération socialiste du Proche-Orient